Sommaire :
- Comprendre la fièvre catarrhale ovine (FCO)
- Origine et transmission du virus
- Symptômes et identification de la maladie
- Mesures de prévention et stratégies de vaccination
- Gestion des foyers de fièvre catarrhale ovine
Comprendre la fièvre catarrhale ovine (FCO)
La fièvre catarrhale ovine (FCO), également connue sous le nom de maladie de la langue bleue, est bien plus qu’une simple menace pour les élevages d’ovins. Manifestant des défis tant sur le plan économique que sanitaire, cette maladie virale a captivé l’attention des vétérinaires, des chercheurs et des éleveurs de par son expansion rapide. Expert en la matière, le vétérinaire Stéphan Zientara souligne l’importance de sa surveillance et des efforts de prévention. En effet, la FCO a été documentée dans plusieurs pays à travers le monde, déclenchant des réactions parmi les autorités sanitaires.
Comprendre les mécanismes de cette pathologie est fondamental pour éviter des éclosions dévastatrices. En effet, le virus responsable, un orbivirus appartenant à la famille des Sedoreoviridae, se propage principalement via des insectes piquants, les Culicoides. Ces petites mouches rendent la situation encore plus complexe, car leur prolifération dépend de variables climatiques, telles que la température et l’humidité, favorisant ainsi la diffusion de la maladie sur des territoires élargis. Depuis son arrivée en France en 2017, la FCO, avec ses sérotypes BTV3, BTV4 et BTV8, a profondément modifié les pratiques d’élevage.
La prise de conscience de cette maladie est cruciale pour les éleveurs souhaitant protéger leurs animaux et assurer la pérennité de leurs exploitations. En 2025, alors que plusieurs foyers ont été identifiés dans des départements français, il devient évident que des mesures doivent être mises en place pour contrôler cette maladie. C’est pourquoi le soutien de professionnels de santé animale, tels que ceux de Mutualia, est indispensable.

Origine et transmission du virus
La transmission de la fièvre catarrhale ovine s’opère de manière vectorielle : les moucherons femelles du genre Culicoides agissent comme vecteurs lors de leur repas sanguin sur un animal infecté. Il est important de noter que, contrairement à d’autres maladies, la FCO est non contagieuse et ne peut pas se transmettre d’un animal à un autre par contact direct. Cette caractéristique en fait un véritable casse-tête pour les éleveurs, qui doivent se préoccuper des conditions d’environnement de leurs animaux.
La propagation du virus est influencée par divers facteurs, notamment les conditions climatiques. En effet, des études récentes ont montré que des périodes de chaleur humide favorisent la reproduction des moucherons, mettant ainsi les troupeaux en danger. En 2023, le virus BTV-3 a été détecté aux Pays-Bas et a mené à des pertes massives d’ovins. Étant donné que la France a connu une recrudescence de cas, les autorités sanitaires recommandent une vigilance accrue dans le suivi des foyers.Il s’avère crucial pour les éleveurs de surveiller leur cheptel et d’adopter des mesures proactives.
Les sérotypes du virus BTV peuvent également influencer les méthodes de prévention. La variété de ces sérotypes, qui va au-delà des trois principaux identifiés en France, implique une attention particulière lors de la vaccination des animaux. En effet, plusieurs entreprises telles que Merck Animal Health, Vetoquinol et Boehringer Ingelheim mettent à disposition des vaccins adaptés à chaque sérotype. En conséquence, une formation adéquate pour les éleveurs est nécessaire afin qu’ils puissent prendre des décisions éclairées concernant la santé de leurs animaux.
Symptômes et identification de la maladie
Les symptômes de la fièvre catarrhale ovine peuvent être très variables, selon le sérotype du virus et la résistance de l’animal hôte. Parmi les signes cliniques les plus courants, on retrouve :
- Fièvre élevée 🌡️
- Salivation excessive 🐑
- Œdème et cyanose de la langue (c’est ce qui a donné le nom de ‘langue bleue’) 💙
- Ulcères buccaux 🤕
- Démarche raide 🚶♂️
Dans les cas les plus sévères, les agneaux et les brebis peuvent également présenter une perte d’appétit, une diminution de la production de laine, ainsi que des fausses couches. Ces symptômes, souvent observés par les éleveurs, peuvent impacter la condition physique des animaux et mener à des risques sérieux, y compris la mort. Ce tableau clinique exige une vigilance constante de la part des éleveurs, qui doivent toujours être à l’affût de changements de comportement chez leurs animaux.
Pour identifier rapidement une infection, il est essentiel d’effectuer des tests de laboratoire qui confirment la présence du virus. Des méthodes telles que la réaction en chaîne de la polymérase (PCR) sont efficaces pour détecter le sérotype spécifique impliqué, ce qui permet une réponse adaptée. Parallèlement, l’observation clinique reste une méthode clé pour les éleveurs. En effet, un suivi régulier de l’état de santé des animaux peut contribuer à prévenir des éclosions.

Mesures de prévention et stratégies de vaccination
Pour contrer les virus de la fièvre catarrhale ovine, plusieurs stratégies de prévention s’avèrent essentielles. Avant tout, il est impératif de mettre en place un programme de vaccination rigoureux. Plusieurs vaccins ont été développés pour les différents sérotypes de la FCO, notamment des vaccins vivants atténués et des vaccins inactivés. Les vaccins vivants agissent plus rapidement, mais nécessitent des précautions strictes. En revanche, les vaccins inactivés sont plus sécurisés et nécessitent des rappels réguliers pour maintenir une immunité durable.
La dernière campagne de vaccination, qui a débuté le 19 août 2024, a été largement relayée dans les médias. Les éleveurs devront faire preuve de rigueur dans l’application de ces mesures. En parallèle, il est essentiel de surveiller la présence des moucherons Culicoides pour limiter la transmission du virus. Des efforts tels que :
- Utilisation de répulsifs et insecticides 🦟
- Installation de moustiquaires autour des abris 🕸️
- Éviter les pâturages en période de forte activité des moucherons ☀️
Un autre aspect crucial est l’amélioration des pratiques d’élevage. Cela peut prendre différentes formes, comme :
- Séparer les nouveaux animaux des troupeaux existants 🔄
- Maintenir une bonne hygiène dans les installations d’élevage 🧼
- Surveiller régulièrement l’état de santé des moutons 👀
- Collaborer avec les autorités locales pour signaler rapidement toute suspicion d’infection 📞
Gestion des foyers de fièvre catarrhale ovine
La gestion d’un foyer de fièvre catarrhale ovine nécessite une approche méthodique pour éviter toute propagation. Lorsqu’un cas est confirmé, il est essentiel d’isoler immédiatement les animaux infectés. Cela permet de limiter la transmission du virus au sein du troupeau. Même si aucun traitement antiviral spécifique n’est disponible, des soins palliatifs peuvent aider à atténuer les symptômes et à soutenir la guérison des animaux les plus gravement atteints.
Une bonne communication avec les services vétérinaires locaux est également un pilier fondamental dans la gestion de la maladie. Cela permet aux éleveurs non seulement d’accéder à des conseils d’experts, mais aussi d’obtenir un soutien en cas de crise. En 2024, plusieurs élevages situés dans les départements touchés ont bénéficié d’aides techniques et financières pour compenser les pertes causées par les foyers de FCO.
Enfin, le retour d’expérience des éleveurs permet d’identifier de meilleures pratiques. Voici quelques conseils qui en découlent :
- Échanger des informations sur les meilleures pratiques et stratégies efficaces 🔄
- Rassembler des témoignages de vétérinaires sur les savons liés aux éclosions 🩺
- Partager des ressources et connaissances au sein de la communauté d’élevage 💡
Se fier aux recommandations des experts est essentiel. Les vétérinaires, grâce à leur expérience et leur connaissance des vaccins disponibles, œuvrent à minimiser l’impact de la maladie tout en assurant la sécurité des animaux. En incluant des entreprises comme Zoetis et Elanco, qui offrent leur expertise et leurs produits sur le marché, les éleveurs ont accès à des ressources cruciaux pour les aider dans la lutte contre la FCO.